Arisa Kumagai, peintre de la décennie perdue

08.06.2018

© Arisa Kumagai

Arisa Kumagai est née en 1991. Au Japon, c’est le début de ce que les économistes appellent “la décennie perdue” ; une période marquée par la récession économique qui durera jusqu’au début des années 2000, pendant laquelle Arisa va grandir et développer son art de l’anti-zen.

Alors que sa famille vend des vêtements italiens tape-à-l’œil à la périphérie d’Osaka, elle se prend d’amour pour le clinquant et les ornements. L’artiste a été fortement influencée par son environnement familial  les modèles utilisés dans ses œuvres sont tous des membres de sa famille et les vêtements sont aussi les leurs. La lumière est particulière, les reflets et les détails sont riches. Les motifs rappellent les dorures des églises. Kumagai exprime son goût du superflu et du non fonctionnel. De ces portraits parcellaires se dégagent une profondeur presque tangible, une tristesse méditative.

Il fut un temps où, dans ses Carnets du Japon, l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier évoquait le vide et le plein. À sa façon, avec élégance et discernement, Kumagai prolonge la réflexion.

© Arisa Kumagai

© Arisa Kumagai

© Arisa Kumagai