Des céramiques inspirées par la Grande-Bretagne et le Japon

21.03.2019

Courtesy of Adrian Sassoon, London

Le travail de la céramiste japonaise Hitomi Hosono, tout en délicatesse, s’inspire de son pays natal et de la Grande-Bretagne où elle vit aujourd’hui.

Loin du minimalisme auquel le Japon est souvent associé hors de ses frontières, les céramiques d’Hitomi Hosono se chargent de détails. Ses créations sont inspirées de la botanique et mettent en scène des feuilles, des branches et des fleurs, reproduites avec soin par l’artiste sur la surface d’un vase, d’une assiette ou d’une simple boîte. Hitomi Hosono privilégie des couleurs neutres comme le blanc cassé ou le noir, préférant jouer avec le relief de ses pièces. De temps en temps, d’autres nuances apparaissent en touche. Elles sont toujours douces (du bleu layette, de l’or jaune ou du corail) et ne servent qu’à magnifier le travail de sculpture de la céramiste.

Hitomi Hosono tient sa passion de son grand-père céramiste. Après des études de poterie au Japon, elle a perfectionné son savoir-faire au Danemark puis rejoint le programme “Ceramis & Glass” du Royal College of Art de Londres. Depuis, ses créations font aussi bien appel à la végétation de son enfance (comme les fleurs de cerisier, dont elles s’est appropriée le motif) qu’à la tradition de la porcelaine anglaise, qui aime s’inspirer d’illustrations d’anciens herbiers comme, par exemple, les célèbres services “Botanic Garden” signés Portmeirion. Pour ses croquis, Hitomi Hosono contemple la nature et se promène dans les jardins. Plutôt que de dessiner à l’identique les éléments qui l’intéressent, comme une feuille ou une fleur, elle préfère les observer de près avant de confier à sa mémoire leur restitution sur papier.

C’est lors d’un stage chez le prestigieux potier Wedgwood (dont l’existence remonte à 1759) que l’artiste s’est initiée à la technique ancienne du  “sprigging“, une méthode de moulage qui permet d’ajouter un subtil relief aux objets en céramique. Il faut prendre mille précautions pour que ces œuvres, dont certains détails peuvent demander à un seul artisan plusieurs jours de travail, puissent sortir de Londres. Mais cela n’empêche pas la lauréate du prix Salon des Arts Perrier-Jouët, d’exposer régulièrement à Paris et à New York.

Courtesy of Adrian Sassoon, London

Courtesy of Adrian Sassoon, London

Courtesy of Adrian Sassoon, London

Courtesy of Adrian Sassoon, London

Courtesy of Adrian Sassoon, London