« Pratthana – A Portrait of Possession » par Toshiki Okada au Centre Pompidou

22.02.2019

WordsJessica Saxby

Pratthana – A Portrait of Possession ©Sopanat

Suite au succès de Five Days in March (2004), jouée à Paris l’année dernière, le metteur en scène phare de la scène japonaise Toshiki Okada a présenté son œuvre la plus récente, Pratthana — A Portrait of Possession, au Centre Pompidou en décembre dernier. Adaptée du roman de l’auteur Thai Uthis Haemamool, la pièce épique, d’une durée de quatre heures et vingt minutes, retrace l’existence d’un peintre et sa tumultueuse vie amoureuse, tout en s’arrêtant sur l’histoire récente de la Thaïlande.

Né en 1973 à Yokohama, Okada est un acteur clé de la programmation du Festival d’Automne, ayant présenté nombre de propositions depuis 2008. Pour son œuvre la plus récente, il a rencontré pour la première fois Haemamool en 2015, avant d’échanger sur le roman, dont l’idée sous-jacente était “d’interroger la manière dont l’histoire « légitime » est construite au prisme de la formation de l’État-nation, et d’associer à cette question celle du corps”. Le romancier a toujours eu l’intention d’explorer ces idées à travers diverses formes artistiques. Le duo a collaboré à la production de la pièce dans un processus d’adaptation qui a été précédé de nombreuses conversations.

Au fil de représentations quotidiennes, la pièce explore les questions de politique et de nation, de contrôle et de pouvoir, de désir et de corps, cherchant des moyens d’effacer les frontières et les contours pour mieux les transgresser.

Pratthana – A Portrait of Possession ©Sopanat