Tokyo psychédélique, par le photographe Jean-Vincent Simonet

12.03.2019

©Jean-Vincent Simonet

Ébloui par Tokyo et ses lumières, le photographe suisse Jean-Vincent Simonet a développé une technique qui retranscrit la dimension psychédélique de la capitale japonaise.

Lumières des enseignes, smartphones des passants, panneaux publicitaires… Vue de près comme de loin, à la nuit tombée, Tokyo ressemble un agrégat de flux lumineux. En mouvement perpétuel, elle ne s’éteint jamais – même pour un instant. C’est ce souffle et cette énergie qui ont guidé le travail du photographe. Avec une question, qui guide son projet In Bloom : comment figer en images ce mouvement sans qu’il perde, par nature, de son intérêt ?

Lors d’un premier voyage à Tokyo, insatisfait par ses premières photographies de paysages, le photographe a fini par ramener du Japon des images distordues, presque « liquides ». Pour ce faire, il a imprimé ses images sur du papier recouvert d’une pellicule de plastique, pour que l’encre ne puisse pas totalement s’y imprégner et sécher. Après quelques jours, il a fait subir à son œuvre une nouvelle épreuve, l’immergeant dans un mélange d’eau et de produits chimiques pour « diluer à nouveau l’encre et faire ressortir certaines couleurs », comme souligne le British Journal of Photography. Lors d’un second voyage, en 2017, il a perfectionné sa technique dans les rues de Tokyo.

Le nom du projet (« in bloom » signifie « en fleurs », en anglais) est à la fois une référence à l’état de renaissance perpétuelle de Tokyo, un clin d’œil au respect des Japonais pour la nature et un hommage aux nombreuses compositions florales qui constellent les devantures des boutiques de la capitale. Le travail du photographe est à découvrir dans un livre de 132 pages, disponible chez Self Publish, Be Happy.

©Jean-Vincent Simonet

©Jean-Vincent Simonet

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©Jean-Vincent Simonet

©Jean-Vincent Simonet