Empiler des livres sans jamais les lire, c’est la magie du “tsundoku”

29.11.2018

©Dmitri Popov

Voici un hobby qui prend de la place. Le tsundoku, soit l’art d’empiler plein de livres dans son salon sans jamais les lire, est un phénomène qui dépasse les frontières du Japon. Sous l’ère Meiji (1868-1912), cette pratique était le comble du chic. Elle existe encore aujourd’hui, mais le côté bordélique a remplacé l’esprit élitiste des débuts.

Le tsundoku fonctionne avec toutes sortes de livres. Les bouquins de cuisine pour ceux qui ne cuisinent pas, les manuels pour apprendre l’informatique pour ceux qui n’ont pas d’ordinateur ou les gros romans pour ceux qui aiment uniquement « regarder les images ». Le plus important est la quantité et non la qualité.

Mais pour se donner bonne conscience, A. Edward Newton, un auteur et collectionneur de plus de 10 000 livres, explique : « Même lorsque la lecture est impossible, la présence de livres acquis produit une telle extase que l’achat de plus de livres qu’on ne peut lire n’est rien de moins que l’atteinte de l’infini. »

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