Brutal Ceramics, la céramique à l’état pur

14.08.2019

TexteClémence Leleu

©Brutal Ceramics

Mug en grès noir, vase bleu cobalt ou encore assiette en grès et faïence bicolore, la sélection proposée par Estelle sur Brutal Ceramics est aussi éclectique et pointue que la créatrice de cet e-shop est passionnée par l’artisanat.

Architecte de formation, Estelle fait le pari il y a un an de quitter son poste dans un grand cabinet pour se lancer dans l’aventure de la vente d’objets d’art de la table et de décoration en céramique : Brutal Ceramics est né. 

Brutal c’est une boutique en ligne d’objets en céramique sélectionnés par mes soins, fabriqués à la main, avec une logique de production durable”, explique la jeune femme. “Je sors quatre collections par an pour me laisser le temps de choisir minutieusement les artisans avec lesquels je vais travailler, ainsi que les céramiques que je mettrai en vente sur le site.” 

Lors de la création des pièces qui viendront garnir sa boutique, Estelle laisse parfois le champ libre aux artisans.  Je les laisse libres de concevoir leur pièce comme ils l’entendent, en fonction de leur personnalité. Afin de concevoir Brutal comme une espèce de laboratoire.” 

©Brutal Ceramics

La part belle aux céramiques japonaises

Pour la première collection lancée à l’automne 2018, Estelle propose exclusivement des pièces d’artisans français et japonais, la créatrice de Brutal Ceramics ayant un lien particulier avec l’archipel. “J’y suis partie pour la première fois alors que j’étais encore en école d’architecture, où nous avons été sensibilisés à la philosophie japonaise et aux bases de l’architecture de l’espace”, se remémore-t-elle. “Puis je suis retournée au Japon pour des vacances en 2015, avant de sauter le pas et d’effectuer un PVT en 2016, qui m’a permis de m’immerger dans la culture japonaise, d’en apprendre davantage sur son esthétique ainsi que sur l’artisanat. Brutal est en quelque sorte la continuité de tout cela.

Les collections suivantes voient arriver des céramiques en provenance d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne ou encore de Grèce, avec toujours cette exigence : proposer des produits différents de ce que l’on a l’habitude de voir sur les rayonnages des boutiques d’art de la table. “J’ai choisi une ligne éditoriale marquée. Avec des choses brutes, des émaux assez forts, mats ou quasiment métallisés.”

©Brutal Ceramics

Un pop up store parisien

Une vitrine exigeante donc, rendue possible par un travail de curation quasiment quotidien d’Estelle qui épluche internet, Pinterest et Instagram en tête, en quête d’objets ou d’artisans pouvant rejoindre son réseau aujourd’hui bien développé. Preuve de son succès, certains céramistes la contactent désormais parfois directement pour être distribués sur son e-shop. 

À la rentrée 2019, Brutal soufflera sa première bougie, une excellente occasion pour Estelle de lancer sa nouvelle collection, “la plus étoffée depuis le lancement”, mais aussi d’exposer et vendre ses pièces dans une boutique éphémère à Paris, les 6 et 7 septembre, rue de Paradis. Le rendez-vous est pris. 

©Brutal Ceramics

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©Louise Skadhauge