À Tokyo, une ancienne boutique de riz transformée en espace pour créatifs

16.04.2019

Photo by Brian Scott Peterson

Une ancienne boutique de riz, renommée “Almost Perfect ” par ses nouveaux propriétaires, sert de repaire aux artistes et créatifs étrangers de passage à Tokyo. Ceux qui s’y rendent pour une semaine ou pour quelques mois y trouvent un cocon, pensé pour les aider à développer, créer ou exposer leurs œuvres. “Almost Perfect” leur sert aussi à étendre, dans le même temps, leur réseau professionnel au Japon.

Longtemps, cet immeuble construit en 1924, juste après le tremblement de terre “Kanto” de l’année précédente, a servi à la fois de maison familiale et de boutique à ses propriétaires. Avant d’être abandonné, il a survécu, entre autres, aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Depuis que le directeur artistique et illustrateur Luis Mendo et son épouse Yuka Mendo (à la tête de la marque de vêtements éthiques INHEEL) l’ont racheté et rénové en 2018, le lieu s’est métamorphosé.

Si les machines à riz subsistent, elles ne servent guère plus qu’à la décoration du rez-de-chaussée, qui s’est transformé en café/galerie d’art. Le deuxième étage, lui, se partage entre chambre d’hôtes et studio de création. Quant au dernier étage, il sert d’appartement au couple. Luis et Yuka portent une attention toute particulière à l’environnement. Plutôt que d’acheter du neuf, ils récupèrent des objets qui ont déjà vécu et s’approvisionnent dans le quartier, réputé pour la richesse de son artisanat local. Une transformation radicale en apparence, mais qui respecte la dynamique originelle de l’immeuble. Almost Perfect est un endroit “total”, où l’on habite et où l’on travaille en même temps.

L’espace ne se voit en effet pas comme un hôtel ou un Bed & Breakfast. Lorsqu’on y séjourne, il ne s’agit pas d’être là pour faire du tourisme. Il faut avoir envie de découvrir la scène créative tokyoïte et de s’y insérer. Pour respecter ce principe, le couple a instauré une petite sélection à l’entrée, sur base d’un dossier de candidature. Il demande notamment aux intéressés de fournir un portfolio et quelques lignes sur leur motivation. En échange de cet exercice, ils s’engagent à fournir aux heureux élus un cadre de travail unique, la compagnie de leur chat Señor… et, donnée non négligeable, à leur ouvrir l’intégralité de leur carnet d’adresses.

Photo by Brian Scott Peterson

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Photo by David Schalliol