Ruhaku, la marque de cosmétique biologique japonaise aux racines françaises

Courtesy of Ruhaku.
Dès l’application, le parfum délicat et entêtant du « gettou », une plante commune d’Okinawa, ravit les sens. La nouvelle gamme de cosmétiques biologiques anti-âge Ruhaku vient du Japon et pourtant, son histoire est intimement liée à la France.
Masahiro Sugita, son fondateur, souhaite au départ créer des soins pour soulager la peau fatiguée de sa femme Yoko, à la vie active stressante. Lors d’un voyage à Okinawa, l’archipel au sud du Japon, il découvre les bienfaits du gettou, dont les caractéristiques anti-oxydantes et antibactériennes sont mises à profit dans la région autant comme herbicide que dans la cuisine ou la médecine. Il en ramène une lotion que Yoko adopte avec enthousiasme.
Commence une quête pour fabriquer des produits de beauté les plus naturels possibles, sans ajout chimique inutile. Mais en 2009, le Japon ne produit que peu de cosmétiques biologiques et les usines refusent de suivre Sugita pour des raisons de coût. L’entrepreneur se rend alors en Europe pour y étudier la fabrication des cosmétiques biologiques. C’est là qu’il découvre le label français Ecocert et qu’il repart au Japon déterminé à l’acquérir.
Il trouve finalement une exploitation de gettou sur l’île de Hamahiga – l’île des Dieux- à Okinawa, où l’on fait pousser la plante sans pesticides et où elle est cueillie à la main. Deux conditions qui lui permettent d’obtenir le label Ecocert. C’est le début de Ruhaku, nom issu de l’alliance du mot Ryukyu, pour Okinawa, et Bihaku, pour une peau claire et souple.
Mais l’histoire de cette marque de cosmétiques biologiques japonais de niche ne s’arrête pas là. Très vite, la gamme est repéré par Keiko Suyama, fondatrice de Dessigns, une entreprise chargée de commercialiser des produits de beauté typiquement japonais en France, comme ceux de Makanai ou de Uka. Un problème subsiste : certains ingrédients naturels qui entrent dans la composition des produits de Ruhaku ne peuvent pas être importés en France comme l’eau de mer ou la boue d’Okinawa.
Masahiro Sugita décide donc d’installer un laboratoire et une usine en Normandie où des équipes françaises remplacent les ingrédients manquants par des ingrédients français comme l’eau de mer bretonne. D’Okinawa à la Normandie, Ruhaku fait figure de modèle d’alchimie entre idées françaises et pratiques japonaises. Avec succès, puisque la ligne de cosmétiques biologiques assure la meilleure progression en commercialisation parmi les marques représentées par Dessigns. Une deuxième gamme est d’ailleurs attendue l’an prochain.

Courtesy of Ruhaku.

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