Une exposition explore le fabuleux destin de la lampe en papier japonaise

Le Musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux consacre, jusqu’au mois de mai, une exposition à la lampe de papier japonaise et à son histoire. Dite “chochin” dans sa langue originelle, la lampe en papier montée sur une structure de bambou, née au 11e siècle au Japon, a traversé les âges sans que son aura et sa popularité ne faiblissent – jusqu’à ce que le sculpteur et designer Isamu Noguchi s’en empare dans les années 1950 pour la réinventer à travers plus d’une centaine de modèles devenus cultes, et exporte son succès à l’international.

Au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, les lampes “Akari” – qui signifie lumière, en japonais – ont elles-mêmes fait l’objet d’une appropriation par les enseignes mass market, dont elles sont toujours l’un des produits phares (pour s’en convaincre, il suffit d’aller faire un tour chez IKEA). À travers des archives photographiques, des esquisses et des modèles de lampes empruntés autour du monde pour l’occasion, le musée bordelais revient sur l’incroyable destin de cet objet ordinaire, et expose les designers, comme Ymer & Malta, qui perpétuent sa légende.