Le Goshuincho, recueil de sceaux religieux

©delo
Des sceaux gravés aux noms et prénoms de leur propriétaire pour signer lettres ou documents officiels, jusqu’à ceux, plus ludiques, présents dans les gares ou les mairies à l’effigie de la mascotte de la ville, les sceaux sont omniprésents au Japon.
Les lieux de culte n’échappent pas à la règle. Chaque temple ou sanctuaire japonais dispose de son propre sceau, dont les visiteurs, étrangers ou non, peuvent collectionner l’empreinte dans un petit carnet, le goshuincho, que l’on peut traduire littéralement par “honorable cahier de sceaux rouge”.
Si, initialement, ces coups de tampon étaient réservés à ceux venant effectuer une retraite, ou écrire des sutras dans ces temples ou sanctuaires, ils sont aujourd’hui disponibles pour tous. Ainsi, chacun peut, au gré de ses visites dans l’archipel, collectionner les sceaux des différents lieux de culte visités.
Un rituel très codé
Mais attention toutefois, l’art de collectionner ces fameux sceaux requiert quelques exigences. Le carnet tout d’abord. Il ne s’agit pas d’un carnet brodé classique mais d’un carnet en accordéon, de papier épais, qui peut se déplier intégralement pour pouvoir observer en une seule et même fois l’intégralité des tampons. Il se trouve directement dans les temples ou sanctuaires ou dans les papeteries, encore nombreuses dans l’archipel.
Autre coquetterie : le goshuinchō ne peut comporter que des sceaux venant exclusivement de lieux de culte. Si un moine venait à voir que d’autres tampons, plus ludiques, auraient été apposés sur le carnet, il serait tout à fait possible qu’il refuse de le remplir.
Une cérémonie gracieuse
Vient ensuite le moment tant attendu, celui où le moine va noircir la page de ses délicates calligraphies. Il appose dans un premier temps le ou les sceaux du temple, préalablement trempés dans l’encre rouge, puis complète ce tampon d’une calligraphie à l’encre noire, qui fait office de signature officielle. Bien souvent, la date, ainsi que le nom du temple sont également calligraphiés.
Pour repartir avec son souvenir, il suffit de suivre les panneaux indiquant “goshuin” dans les temples et sanctuaires, qui sont généralement situés près des endroits où sont déposées les plaques votives. Et de s’acquitter de la modique somme de 300 à 500 yens, soit 2 à 4 euros.

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