Les tasses comestibles d’un studio de poterie

©Nakazato Tarouemon Tobo
La zone de Karatsu, qui compte plus de 70 studios de poterie, est un incontournable pour les amateurs d’artisanat japonais. L’un de ses maîtres, Osamu Tsurumaru, innove pour se distinguer et attirer les curieux : il confectionne des tasses comestibles, où le riz soufflé remplace l’argile.
La poterie a été introduite dans la ville entre les 16e et 17e siècles grâce à son port : au-delà du produit de la pêche, les bateaux lui ramenaient les fruits de leurs explorations autour de l’Asie. C’est ainsi que les premiers potiers coréens et chinois s’y sont établis – et y ont demeuré, transmettant aux locaux leur savoir-faire.
Les poteries de Karatsu sont reconnaissables grâce à leurs couleurs très sobres (terre et bleu marine, principalement), et leurs motifs aux traits épurés : des oiseaux, des plantes et des fleurs représentés de manière très simple.
C’est cette dimension « rustique » qui a permis au studio d’imaginer facilement une variante comestible de ses réalisations. Il a ainsi développé des tasses de Karatsu en crackers de riz, à se procurer dans sa boutique contre 300 yens (2,60 euros). Depuis le début de leur production, elles rencontrent un franc succès parmi les visiteurs, car bien qu’elles soient faites de riz soufflé, on les dirait faites de terre cuite : attention, alors, à ne pas s’y casser les dents.

©Nakazato Tarouemon Tobo

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